Déjà 3 mois sont passés, la moitié du voyage est déjà derrière nous.
Ma crainte de la mer est maintenant derrière moi. J’ai réussit à l’apprivoiser et maintenant les traversées sont plus faciles qu'au début, nous sommes bien amarinés et tout semble facile malgré des vents de 25 nœuds et des vagues de
Je pense que je suis maintenant une bonne «matelotte», je mets et enlève l’ancre, je fais les manœuvres de hisser les voiles sous la direction bien-sûr du skipper. Je prépare le bateau à la navigation (fermer les écoutilles et les passes-coques (toutes les entrées d’eau), range les items qui risquent de tomber, j’utilise même la radio VHS selon les règles de l’art, j’organise le ravitaillement etc. Je ne pense pas que je serai un jour skipper mais un bon matelot…D’accord, j’avoue qu’il me manque encore un peu de force aux bras pour les voiles.
Mon meilleur ami à bord est le pilote automatique! WOW quelle belle invention. Quand on veut changer de direction un +10° par ci ou -10° par là. Pas besoin de changer les voiles (Bruno s’en occupe), on a juste à modifier un peu la direction du bateau. C’est le bonheur! Quand je suis à la barre, le pilote automatique est toujours là avec moi pour tenir le cap et ça me sécurise.
Nous sommes bien à bord, chacun à trouver sa place, nous avons tous nos petites habitudes et nous adorons quand nous sommes dans une petite baie, loin de la civilisation à regarder le coucher de soleil et la mer qui nous entoure, en sirotant un ti-punch.
Pour mettre un peu de rayon de soleil dans votre journée, voici la fameuse recette du ti-punch (prononcer ti-ponche à la française) :
3 Ingrédients : du rhum, (avec le vieux rhum brun, c’est un scandale mais c’est bien meilleur) de la lime et du sucre de canne.
Presser un quart d’une lime dans un verre et y laisser le quartier. Ajouter 1 cuillère à café de sucre de canne et bien mélanger jusqu’à ce que le sucre soit bien dissout. Prenez votre temps car c’est bien de humer le mélange de sucre et de lime… Ensuite ajouter une dose de rhum et remuer. Le ti-punch est maintenant prêt à être siroté tranquillement. Selon votre goût vous pouvez mettre plus de lime, plus de sucre et plus de rhum! À la toute fin, quand le verre est vide, j’adore mettre la lime pleine de sucre et de rhum dans ma bouche…
J’aime me baigner dans ces eaux turquoise et claires à regarder les poissons et à faire mes petits exercices quotidiens. Quel décor fabuleux! Je me trouve chanceuse de vivre ces moments privilégiés et surtout de voir grandir mes enfants. Avec le train de vie de la ville, on oublie de les regarder, de prendre le temps de bien les écouter car la vie va trop vite, c’est la routine boulot-devoir-dodo et c’est pour cette raison que nous voulions partir. Arrêter de courir, et prendre le temps. Prendre le temps de déjeuner avec eux en parlant de ce que l’on va faire aujourd’hui, cuisiner avec eux, découvrir les îles, flâner…et faire les devoirs bien-sûr mais c’est beaucoup plus facile qu’à la maison car on n’a pas une journée de travaille dans le corps.
Oui, les fameux devoirs… c’est je vous dirais un des points le plus difficile du voyage qui nous empêche de vraiment se laisser aller et tout oublier. Mais après 3 mois, la routine est bien installée, c’est plus facile qu’au début et malgré quelques pleurs, ils savent qu’ils sont chanceux de les faire ici.
Je vois Julien qui a déjà les réflexes d’un futur navigateur. Il a beaucoup d’assurance autant en mer qu’à nager au large. Il prend de la maturité, et va suivre le modèle de son père. Je suis vraiment fière de le voir faire toutes les manœuvres sur le bateau. Il grandit si vite… Il commence à être excité et motivé par la rentrée prochaine au secondaire et surtout de retrouver ses amis.
Antoine, de son côté, prend de plus en plus d’assurance. De tempérament plus craintif, il passe par-dessus ses peurs et nous suit en apnée voir les fonds marins. Nous savoir prêt de lui le rassure même si nous sommes parfois très loin du bateau à observer les poissons. On parle ici de fond de plus de
Les deux m’impressionnent avec la facilité qu’ils ont de se faire des amis, entrer en contact avec des enfants touristes, comme nous, ou des insulaires. Que ce soit en français, en anglais, ou en créole, la barrière de la langue n’existe pas. Ils se débrouillent temps bien que mal et l’important pour eux est de jouer, jouer. J’aime aussi les voir manger avec autant d’appétit et les voir curieux devant de nouveaux aliments. Ils veulent tout goûter, tout essayer.
Et que dire du capitaine, et oui, il a vraiment fière allure à la barre. Je me souviens d’un jour il y a 5 ans alors que nous étions dans le trafic des routes sur
Et il a un sourire encore plus radieux depuis que ça mord! À chaque poisson pêché, j’aperçois «la fameuse crête de coq» et je le sens heureux, très heureux. En fait, c’est un réel plaisir de voir le bonheur et l’excitation juvénile sur le visage de mes 3 hommes, et moi je sais très bien que le mien est aussi radieux que le leur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire