Après une très longue traversée depuis les BVI avec un vent et des vagues dans le nez qui nous obligent à faire des bords avec voiles et moteur durant 15 heures, nous arrivons à la noirceur dans Road Bay à Anguilla. Nous espérions un N-E ou pire un vent d'Est, mais non, au premier tiers du chemin, après le passage d'une bande orageuse, le vent s'est installé à 120°, en plein milieu de notre route. Ça été la plus difficile traversée que nous ayons eue à faire en cinq mois. Le bateau cognait durement à contre-vagues, à un point où il était impossible de faire quoi que ce soit d'autre que de s'accrocher et d'attendre l'arrivée. Et pourtant pas un grain ne nous a touché et le soleil était au rendez-vous pratiquement toute la journée. Généralement dans les Antilles, on décolle aux petites heures du matin pour arriver avant la noirceur. Mais cette fois, ce fut impossible.
Anguilla est une belle petit île anglaise (autonome) située à quelques milles au nord de St-Martin. Après la longue journée de bataille de la veille, pas question de bouger le bateau. Nous décidons de poser pied à terre pour la journée.
Visite d'une des belles plages d'Anguilla, Meads Bay.
À Anguilla, comme dans quelques autres îles, il y a un centre d'élevage et de dressage de dauphins qui offre des rencontres plus ou moins longues avec ces derniers. Nous y sommes allés pour le «Royal package». Ça coûte la peau des fesses, le capitaine s'est abstenu puisqu'il l'avait déjà fait il y a quelques années et il a joué le photographe de service. (Pour le plus grand malheur du vrai photographe de service qui aurait bien aimé nous vendre ses photos.)
Quelle expérience que de partager le même espace qu'un aussi gros «poisson». C'est vraiment un animal sympathique, rieur, bon vivant, espiègle et intelligent. Et quel feeling extraordinaire que de se laisser porter par lui et de sentir sa puissance et sa finesse. On nous vend (et c'est peu dire) le baignade comme «an experience of a lifetime». Ce fut le cas. En plus, nous avions le bassin et les dauphins pour nous seuls et l'entraîneur. C'est qui les chanceux ?
Journée du lendemain à la réserve sous-marine de Prickly Pears Island, au bord d'un beau petit lagon bleu bordé de coraux et de sable blanc. La richesse d'Anguilla , c'est la splendeur de ces nombreuses plages, presque toujours désertes et à cela s'ajoute la beauté de ses îlots sauvages avoisinants dont la plupart sont entourés de coraux. Loin du shopping et du nightlife, c'est une île tranquille où les promenades sur la plage sont nombreuses.
Un inconnu-anonyme qui songe à faire un voyage semblable nous a demandé quel genre d'équipement nous utilisions pour les photos sous-marines. C'est pas du très sophistiqué. Une vulguaire A70 à 3.2 méga pixels discontinuée par Canon depuis au moins 2 ans et le boîtier étanche WP-DC700, aussi de Canon. Le gag c'est que le boîtier qui ne fonctionne qu'avec la A60 ou la A70, vaut plus cher que la caméra elle-même.
Ce qu'il faut savoir c'est que lorsqu'on fait de la photo sous-marine, seulement une photo sur dix est vraiment intéressante (et encore moins quand on est pas photographe et qu'on a l'appareil que j'ai). Mon secret c'est de mettre la caméra en mode «auto», d'attendre le soleil et de faire au moins dix prises du même sujet. Avec un peu de chance et un peu de contraste ajoutés avec le logiciel Picassa de Google, l'affaire est ketchup. D'ailleurs, le célèbre National Geographic songe maintenant à m'offrir un voyage autour du monde pour que je les alimente en photos sous-marines (dream, dream, dream)...
Notez que Anguilla est la première île des Antilles que nous ayons visitée, lors d'un voyage d'une semaine de voile sur Lucky Lady, il y a environ un an. Voyage qui a d'ailleurs été le germe déclencheur de cette demie année sabbatique.
L'idée dormait en nous depuis plusieurs années mais on ne savait pas encore quelle forme prendrait ce congé : voyage en sac à dos en Asie/Océanie, en Westfalia en Amérique du Sud ou en voilier dans les Antilles... Après une semaine à naviguer autour de St-Martin, Anguilla et St-Barthelemy, le choix s'est fait naturellement. Et compte tenu que Julien entre au secondaire en septembre prochain, il nous est apparu très clair que c'était maintenant ou jamais. Nous aurions aimé prendre un an complet mais comme nous avons pris notre décision en mai (avec les quarante ans du capitaine) pour un départ au début décembre, le temps et l'argent nous manquaient un peu.
(Morale de cette histoire : surtout ne planifiez jamais un voyage de seulement une semaine sur un voilier dans le Sud, c'est beaucoup trop court et vous voudrez y revenir pour six mois.)
2 commentaires:
coucou moi je lis ton blog tout le temps Bruno, Lovely wife too, et Clara. Clara attend votre retour pour faire sa fête d'anniversaire et que Julien soit présent.
Gros bisoux à tout le monde.
Bon j'te laîche, car je vais ouvrir une bouteille(de rouge).
xS
BONJOUR NATHALIE ET TOUTE LA FAMILLE...
C'est moi et oui MOI MANON DENOMMÉE, qui travaille avec Nathalie, je lis votre blog tout le temps et je trouve que c'est une très belle expérience, vous ne l'oublierez jamais...
Je vous souhaite un très bon retour sur la terre OUF, ça ne sera pas facile! Continuez d'être prudent. Salutations!
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