dimanche 29 avril 2007

La vie des gens riches et célèbres

Mesdames et Messieurs,
Cette semaine à ce nouvel épisode de La vie des gens riches et célèbres, nous sommes à St-Barthélemy (St.Barth pour le intimes et les anglos) sur les quais du port de Gustavia, pour y voir les plus grands, les plus somptueux et extravagants yachts moteur et voiliers des Antilles. Ici nous avons un magnifique Swan 130 appartenant à un magna du pétrole qui l'utilise une semaine pas année, ensuite un Wally tout carbone de 40 mètres et son équipage italien, suivi d'un... d'un... Oho!!! un Sun Odyssey 40 !!!!???? Euh... admirez cette coque, qui est...euh... blanche. Et que dire son gréement de...de...de... voilier... Aha ! Il semble occupé par une petite famille du... Québec. Ils..., ils sont, sans aucun doute, des célébrités la-bas, sûrement des amis de Céline Dion et du Cirque du Soleil... Vous savez le cirque qui... Bon passons.


Après un nuit de rêve à l'île Fourche dans un décor aride surréaliste, nous nous présentons à Gustavia, port d'entrée de St-Barth (on est rendu intimes). Ici c'est l'île des riches et célèbres, tout est extrêmement cher...mais aussi extrêmement beau et bon. Le shopping est même un peu frustrant tellement tout est inabordables. C'est ici que nous avons défoncé le budget prévu pour le voyage et ce n'est pas juste parce qu'on arrive à la fin. Mais bon, ça fait du bien de péter plus haut que le trou de temps en temps (j'ai toujours bien assumé un petit côté preppy).


L'île Fourche au petit matin.

Le fameux port de Gustavia nous a ouvert ses portes (Prout !)

Lunch dans un petit resto branché face au bassin de Gustavia.
Pour les garçons, profiteroles et mousse chantilly au chocolat noir (Prout!..Prout!)
Cette fois, nous avons fait le tour des plages de l'île en Jeep... question de changer le mal de place. (Et re-prout !)










Et comble de luxure, nous avons passé une soirée mémorable au restaurant de l'Eden Rocks dans la baie de Saint-Jean. Un des plus beaux hôtels de l'île. C'est l'endroit que nous avons choisi pour utiliser un certificat-cadeau Relais et Châteaux offert par les collègues de Nathalie. (Et prout encore !)




Malheureusement, c'est déjà tout pour cette émission
de La vie des gens riches et célèbres,
qui nous a permis de découvrir qu'avec Visa, ça va.
Et que pour tout le reste, il y a aussi Mastercard.
(C'est le retour qui va être brutal...)

jeudi 26 avril 2007

Coudonc? St-Martin ou Sint-Maarten ?

St-Martin, 25 avril 2007

C'est les deux, une moitié est Française, l'autre est Hollandaise.
Deux pays sur un aussi petite île.
Et les deux sont totalement bilingues
C'est comme deux solitudes...
mais qui semblent très bien s'entendre (eux).

Arrivée le 19 avril à Grande Case, une baie vraiment sympathique, avec tous les charmes de la France. D'ailleurs : Vive la France ! (je ne l'ai pas déja dit celle-la ?)
Vrai croissants au beurre, chocolatines, espresso, Bordeaux plus que acceptables à 3-4 euros, charcuteries, camembert fondant sur baguette presque chaude, sauce à la crème et crème brulée et j'en passe. Les français savent vivre. Ils ouvrent leurs boutiques à 9h30 pour ensuite fermer de 11h30 à 14h30. De retour dans 3 heures !!!??? Puis à 19h00, bonne nuit et tu dégages. St tu n'es pas encore décidé, tant pis demain est un autre jour. Le genre de job de rêve quoi. Je devrais peut-être en parler à qui de droit chez Cossette.
Même chose pour les autorités portuaires qui font office de douanes. Le port doit bien compter 300 bateaux en transit mais il n'y a qu'un préposé en service, derrière un porte barrée la moitié du temps. Et attention, c'est du sérieux, on est en France ! Ici on ne rigole pas avec les fonctionnaires responsables de l'autorité.

St-Martin, c'est accueillant, coquet, simple, assez gros pour y trouver tous les services et encore assez petit pour y trouver des coins tranquilles. Il faut dire que la saison forte est déjà terminée et qu'il y a de moins en moins de bateaux dans les îles.


Grande Case, à notre arrivée d'Anguilla.

Une super nana que j'ai croisée à Grande Case.
(J'avais presque envie de me caser... ... ... ... jeu de mots !)



Lunch et baignade chez Calmos Café. C'est là qu'on mange le fameux Camembert fondu sur le BBQ, les pieds dans le sable. (pour ceux qui étaient là l'an passé, c'est toujours aussi bon ;-)



Check-in avec les autorités portuaires et shopping à Marigot.

Après quelques jours dans le lagon de Simpson Bay, le temps de faire quelques réparations sur le bateau, nous partons vers Tintamarre, une île sauvage où on peut prendre un bain de glaise.
Nous y rencontrons le cousin du mari de la cousine de Nathalie (ouf!) qui a élu domicile à St-Martin il y a quelques années et qui gèrent une maison d'hôte, villa et bungalow pour vacanciers. Il offre aussi des sorties d'un jour en voilier sur un Bénéteau 32. Mais Ô bonheur pour les enfants. Enfin des amis avec qui jouer. Les amis sont de loin la chose qui manque le plus aux enfants. Jouer, se tirailler, niaiser avec quelqu'un d'autre que son frère. Ça c'est le fun.


Deux nuits à l'île Pinel à «farnienter» sur la plage et à faire de la plongée.


Visite du côté Hollandais, à Philipsburg, la capitale. Comme son nom le dit : Great Bay, c'est une baie vraiment magnifique avec promenade aménagée le long de la plage. Ça rappelle étrangement la Côte d'Azure, avec ses petit cafés et restos branchés et ses boutiques de fringues et de bijoux carrément inaccessibles.

Prochaine étape : St-Barth pour une petite semaine.

vendredi 20 avril 2007

Passage à Anguilla

Anguilla 19 avril 2007

Après une très longue traversée depuis les BVI avec un vent et des vagues dans le nez qui nous obligent à faire des bords avec voiles et moteur durant 15 heures, nous arrivons à la noirceur dans Road Bay à Anguilla. Nous espérions un N-E ou pire un vent d'Est, mais non, au premier tiers du chemin, après le passage d'une bande orageuse, le vent s'est installé à 120°, en plein milieu de notre route. Ça été la plus difficile traversée que nous ayons eue à faire en cinq mois. Le bateau cognait durement à contre-vagues, à un point où il était impossible de faire quoi que ce soit d'autre que de s'accrocher et d'attendre l'arrivée. Et pourtant pas un grain ne nous a touché et le soleil était au rendez-vous pratiquement toute la journée. Généralement dans les Antilles, on décolle aux petites heures du matin pour arriver avant la noirceur. Mais cette fois, ce fut impossible.


Noter ici le sérieux du capitaine au départ de Virgin Gorda.
Road Bay après un bonne nuit de sommeil.
Anguilla est une belle petit île anglaise (autonome) située à quelques milles au nord de St-Martin. Après la longue journée de bataille de la veille, pas question de bouger le bateau. Nous décidons de poser pied à terre pour la journée.




Visite d'une des belles plages d'Anguilla, Meads Bay.



À Anguilla, comme dans quelques autres îles, il y a un centre d'élevage et de dressage de dauphins qui offre des rencontres plus ou moins longues avec ces derniers. Nous y sommes allés pour le «Royal package». Ça coûte la peau des fesses, le capitaine s'est abstenu puisqu'il l'avait déjà fait il y a quelques années et il a joué le photographe de service. (Pour le plus grand malheur du vrai photographe de service qui aurait bien aimé nous vendre ses photos.)

Quelle expérience que de partager le même espace qu'un aussi gros «poisson». C'est vraiment un animal sympathique, rieur, bon vivant, espiègle et intelligent. Et quel feeling extraordinaire que de se laisser porter par lui et de sentir sa puissance et sa finesse. On nous vend (et c'est peu dire) le baignade comme «an experience of a lifetime». Ce fut le cas. En plus, nous avions le bassin et les dauphins pour nous seuls et l'entraîneur. C'est qui les chanceux ?









Journée du lendemain à la réserve sous-marine de Prickly Pears Island, au bord d'un beau petit lagon bleu bordé de coraux et de sable blanc. La richesse d'Anguilla , c'est la splendeur de ces nombreuses plages, presque toujours désertes et à cela s'ajoute la beauté de ses îlots sauvages avoisinants dont la plupart sont entourés de coraux. Loin du shopping et du nightlife, c'est une île tranquille où les promenades sur la plage sont nombreuses.




Un inconnu-anonyme qui songe à faire un voyage semblable nous a demandé quel genre d'équipement nous utilisions pour les photos sous-marines. C'est pas du très sophistiqué. Une vulguaire A70 à 3.2 méga pixels discontinuée par Canon depuis au moins 2 ans et le boîtier étanche WP-DC700, aussi de Canon. Le gag c'est que le boîtier qui ne fonctionne qu'avec la A60 ou la A70, vaut plus cher que la caméra elle-même.
Ce qu'il faut savoir c'est que lorsqu'on fait de la photo sous-marine, seulement une photo sur dix est vraiment intéressante (et encore moins quand on est pas photographe et qu'on a l'appareil que j'ai). Mon secret c'est de mettre la caméra en mode «auto», d'attendre le soleil et de faire au moins dix prises du même sujet. Avec un peu de chance et un peu de contraste ajoutés avec le logiciel Picassa de Google, l'affaire est ketchup. D'ailleurs, le célèbre National Geographic songe maintenant à m'offrir un voyage autour du monde pour que je les alimente en photos sous-marines (dream, dream, dream)...



Notez que Anguilla est la première île des Antilles que nous ayons visitée, lors d'un voyage d'une semaine de voile sur Lucky Lady, il y a environ un an. Voyage qui a d'ailleurs été le germe déclencheur de cette demie année sabbatique.
L'idée dormait en nous depuis plusieurs années mais on ne savait pas encore quelle forme prendrait ce congé : voyage en sac à dos en Asie/Océanie, en Westfalia en Amérique du Sud ou en voilier dans les Antilles... Après une semaine à naviguer autour de St-Martin, Anguilla et St-Barthelemy, le choix s'est fait naturellement. Et compte tenu que Julien entre au secondaire en septembre prochain, il nous est apparu très clair que c'était maintenant ou jamais. Nous aurions aimé prendre un an complet mais comme nous avons pris notre décision en mai (avec les quarante ans du capitaine) pour un départ au début décembre, le temps et l'argent nous manquaient un peu.
(Morale de cette histoire : surtout ne planifiez jamais un voyage de seulement une semaine sur un voilier dans le Sud, c'est beaucoup trop court et vous voudrez y revenir pour six mois.)