samedi 27 janvier 2007

Coups de cœur de la Martinique

Nathalie

La Martinique nous a plu par son aspect plus sauvage. Nous avons été séduits par les petites baies tranquilles, les villages de pêcheurs pittoresques, plages de sables blancs et fins et l’eaux turquoise.

L’Anse noire, pour la tranquillité (nous étions seul dans cette petite baie!) et notre rencontre avec des tortues. Nous nous sommes amusés à les suivre sous l’eau. Ce sont des créatures marines très élégantes et calmes à voir nager. Un beau petit moment magique.

Grand Anse d’Arlet, sympathique petit village de pêcheur, avec terrasses et palmiers les pieds dans l’eau. Mouillage très, très confortable. C’est en quittant cette baie que nous avons eu l’immense surprise de voir des dauphins nager tout autour du bateau.

La plage de Sainte-Anne, avec son sable blanc et fin et son Bourg agréable pour les petites promenades. Très grande baie, peu profonde avec des eaux claires. Nous en avons profité pour y passer 3 jours à faire de la plage (c’est là qu’il y a le Club Med. En passant, le site est incroyable!), à jouer dans l’eau et à rêver à notre prochaine destination : Ste-Lucie.

La marina du Marin qui accueille quelque 750 voiliers.

La fameuse plage du Club Med à Anse Ste-Anne.

Celle-ci je compte bien la vendre au Club Med.



Petite nuit au mouillage à Ste-Anne (oui oui je sais c'est un peu cliché...)




Traversée vers Ste-Lucie

Notre traversée LA PLUS CALME. Semblable à celle d’Antigua vers la Guadeloupe mais plus relaxe étant donné l’expérience accumulée. La mer était calme, avec des vents de 10 à 15 nœuds. À mi-chemin, je trouvais que c’était le moment propice pour un exercice «de l’homme à la mer». Et oui, je me suis surprise à vouloir en savoir plus sur la voile!!! Je me sentais vraiment à l’aise et je voulais profiter de ce calme pour bien comprendre cette manœuvre. Je sais que c’est souvent dans des mers plus fortes et agitées qu’un tel incident peut arriver mais au moins nous savons maintenant quoi faire (en gros) car il faut plusieurs fois pour bien saisir le tout.

Cet exercice consiste à jeter à la mer un objet flottant très voyant comme une veste de sauvetage et à le récupérer le plus rapidement possible. Il y a 2 méthodes, la première, peut-être celle qui est la plus longue mais celle où si jamais c’est le capitaine qui est à l’eau, j’arriverais à faire !

Une personne fait la vigie pour ne pas perdre la personne de vue, on laisse aller les écoutes du génois et de la grande voile, on rentre les voiles, on part le moteur et on va chercher le naufragé. Cet exercice nous a pris plus de 5-6 minutes ! Ce qui est beaucoup trop long, surtout si le naufragé est blessé, s’il y a des requins autour ou si les eaux sont glaciales (ce qui n’est pas notre cas). Plus de six minutes parce que ce ne sont que les matelots qui ont fait les manœuvres, on manque de force dans les bras ! Ce sera une priorité pour les prochaines semaines.

La 2e méthode consiste à faire un triangle en laissant les voiles. Dès que nous avons 3 longueurs de bateau au vent de travers qui nous séparent du naufragé, on fait un 270 degrés face au vent et il ne reste plus qu’à remonter lentement à l’homme en le laissant au vent du bateau. Les notions sont encore loin d’être assimilées mais avec un capitaine alerte comme Bruno, nous avons réussit à rejoindre le naufragé (la veste) en moins d’une minute. Qu’il est efficace! Je suis maintenant rassurée si un des enfants ou même moi tombons à l’eau par la rapidité du capitaine. Par contre je n’en dirais pas autant de Bruno qui réalise maintenant qu’il ne faut surtout pas qu’il tombe à l’eau !

Arrivée à Ste-Lucie
On remplace le pavillon de la France pour celui de St-Lucie et on installe le jaune qui indique nous ne sommes pas encore passés aux douanes faire notre entrée officielle.

samedi 20 janvier 2007

Petit matin à Petit Anse d’Arlet – Martinique – 20 janvier

Passage de Roseau en Dominique à l’Anse St-Pierre en Martinique – 37 miles
Anse Mitan sur la Pointe-du-bout – 15,6 miles
Sauts de puce à l’Anse Noire – 3 miles, à Grand Anse d’Arlet – 4 miles
puis à Petit Anse d’Arlet – 3 miles



Bruno


À la demande générale répétée et insistante, je reprends enfin le clavier et la souris. Oui je sais, je sais, nos longs commentaires vous ont dramatiquement manqués. C’est que ces dernières semaines, j’ai dû laisser s’accumuler le courrier de nos innombrables lecteurs pour cause de surmenage et blessure accablante. Le passage de l’ouragan Beaulieu-Savidge durant le temps des Fêtes, m’a permis de découvrir que la légendaire soif anglaise pour la cervoise tiède croisée à la ‘joie de vivre’ québécoise faisaient vraiment un heureux mélange. Par contre, l’état d’esprit final étant plus propice à réinventer le monde qu’à mettre à jour son journal de bord, les occasions d’écrire ne se sont simplement pas pointées durant deux semaines. Et comme pour moi les abus (a bu) se payent maintenant plus durement, mon nerf sciatique gauche m’a rappelé violemment son existence le veille du départ de la visite. Robaxacet, Advil, Bengay, une visite chez le doc de service à St-Pierre, 20 injections dans la bas du dos pour réduire les spasmes musculaires, une prescription d’anti-inflammatoires, de puissants antidouleurs à la codéine et un traitement chez le kinésithérapeute plus tard, la vie revient à la normal. Je peux vous dire que le pire endroit au monde pour avoir un mal de dos, c’est vraiment sur un bateau. Pire encore, en mer durant un grain (il y en a en moyenne trois par jours) alors qu’il faut aller sur le pont descendre ce qu’il reste de grande voile à la pluie battante en s’accrochant à tout ce qui ne bouge pas. Mais rassurez-vous, avec un peu d’effort, j’arrive maintenant à écrire.


Bon, assez de complaisance narcissique, mon dos va beaucoup mieux ce matin et nous reprenons en Martinique un rythme de vie plus lent et contemplatif qu’il est bon de retrouver. Même en voyage pour une période aussi longue, nous sommes constamment en dilemme entre faire et vivre. L’environnement nous interpelle tellement à courir comme des touristes de passage assoiffés d’images et de sensations qui passent malheureusement souvent à côté de l’essentiel. C’est comme s’il fallait absolument tout faire et tout voir coûte que coûte à chaque île et dans chaque mouillage où l’on s’arrête. Depuis quelques jours, j’ai vraiment de goût de ralentir. De prendre le temps de mieux faire l’école aux enfants plutôt que de leur pousser dans le cul pour s’en débarrasser au plus vite. De prendre le temps de respirer un peu plus à chaque mouillage et de se laisser imprégner du rythme et du style de vie de chaque village. J’ai parfois encore l’impression d’arriver à la fin de la journée comme si j’avais ramé comme un dingue (faut dire qu’avec mon dos…). Brigitte me dirait sûrement qu’il y en a qui se plaignent vraiment la bouche pleine. Et elle aurait bien raison. Mais c’est fou comme le rythme frénétique dans lequel nous avons tous grandi est difficile à briser.

Lorsque nous visitions la Dominique, nous avons été frappés de voir à quelle vitesse les gens se déplacent à pied (la majorité ne semblent pas avoir de voiture). Si l’adulte 18-45 nord-américain habitant en région urbaine et de constitution normale marche à une vitesse moyenne de 6 km/h, je dirais que le Dominicain moyen se déplace à une vitesse maximale de 3 km/h lorsqu’il travaille et 2 à l’heure de pointe de son retour à la maison (et j’exclus les rastas qui sont en grands nombres sur l’île). Je dois dire que c’est plutôt inspirant à voir mais pratiquement impossible à mettre en application.

Après une traversée en Martinique à grande vitesse avec des Alizés d’un peu plus 20 nœud dans le travers et des creux intimidants qui atteignaient à l’occasion 4 mètres, un douzaine de dauphins sont venus nous accueillir en grande pompe et nous souhaiter la bienvenue en terre française. Juste au moment où la traversée commençait à se faire longue et où l’équipage avait commençé à perdre son sourire, leur apparition inattendue a été comme un cadeau du ciel. L’excitation intense et les hurlements ont durée un bon 5 minutes alors que les dauphins nous on fait un show qu’on aurait dit chorégraphié. Apparition à trois en parallèle sur bâbord, saut à deux juste en avant de l’étrave, jeux en famille avec les bébés dauphins dans le sillage du bateau. C’est vraiment des animaux joueurs qui ont une joie de vivre contagieuse. L’euphorie nous a suivie jusqu’à notre arrivée à Anse St-Pierre. Neptune nous a de nouveau fait les honneurs entre Grand Anse d’Arlet et Petit Anse d’Arlet alors qu’un autre groupe de dauphins encore plus important est venu jouer autour du bateau. Très petite navigation sans vent et sans vague mais très grand émoi.
Antoine – C’est tellement beau que j’ai envie de pleurer !
Julien – C’est le plus jour de toute ma vie !


St-Pierre a été jusqu’en 1902 la capitale de la Martinique, année durant laquelle la Montagne Pelée est entrée en éruption rasant de la carte la ville et ses 30000 habitants européens pour la majorité. Tous sauf un, un prisonnier qui a survécu miraculeusement aux coulées de laves grâce à l’épaisseur des murs de sa cellule. On a donc visité les ruines du théâtre et les restes du fameux cachot de Cyparis.




Mouillage à l'Anse Noire en solitaire pour la première fois. Plongée magnifique.


Journées de farniente totale à Grand Anse d'Arlet.











Sault de puce à Petit Anse d'Arlet et encore une journée de plage.

samedi 13 janvier 2007

La Dominique

Dominique – Baie de Prince-Ruppert en face de Portsmouth – 11 janvier – 41 milles en 2 jours depuis Pointe-à-Pitre


Nathalie

Au départ de Pointe-à-Pitre, escale d’une nuit aux Saintes, avant notre traversée vers la Dominique.

La Dominique, doit son nom à Christophe Colomb. Celui-ci, lui donna le nom du jour de la semaine où il l’aperçut, le dimanche 3 novembre 1493.
Cette île a été sous l’autorité des Français et des Britanniques. En 1978, soit 485 ans après, elle devient une république indépendante du Commonwealth. L’oiseau national, le sisserou, également dénommé perroquet impérial, fait partie intégrante du drapeau de la Dominique. Les dominicains on gardé une partie de l’influence française et britannique : Ils parlent créole et anglais et conduisent à gauche. Le plat national est le mountain chicken. Non, ce n’est pas du poulet mais bien du crapaud! On n’a malheureusement pas eu l’occasion d’en goûter…

Cette île nous attirait par la panoplie de choses à faire et à voir à l’intérieur. Sa forêt tropicale humide (rain forest), sa végétation volcanique (île compte 8 volcans), ses chutes nombreuses à vous couper le souffle, ses cultures de cocotiers et de bananiers, ses 365 rivières…une visite de l’île s’imposait.

Les Dominicains sont très «accueillants». Nous étions encore à un mille nautique de notre point de destination, que nous voyons arriver une barque, c’est Martin un des boatsboys de la place.

Il nous souhaite la bienvenue en Dominique et nous offre ses services pour les douanes, visite de l’île, des fruits, légumes, pains, eau, besoins mécaniques etc ils peuvent nous aider dans tous nos besoins!!! en fait, ils sont «3 compagnies) qui se partagent les différents bateaux qui arrivent dans la baie. Ils se partagent la clientèle. Pour assurer la sécurité du bateau, il faut faire affaire avec un des 3.



Nous concluons donc avec Martin, une visite de l’Indian River – rivière marécageuse et sauvage où on se fraie un chemin à travers de hauts lagerstroemias avec leurs racines qui courent le long des berges et de longues lianes. Il ne manquait que les crocodiles et le portrait était comme dans les films. Mais non, il n’y a pas de crocodiles, juste quelques poissons et oiseaux magnifiques…







Nous partons le lendemain avec un guide privée pour visiter la partie nord de l’île. Partie hors des circuits touristiques. Très intéressante car notre guide à pris le temps de nous nommer la végétation et arbres rencontrés : cacao, bananiers, bananes plantains, café, vanille, noix muscade, papaye, mangue, arbre à pain, amande, pamplemousse, orange, tangerine, avocat…pour ne nommer que ceux-là.










Randonnée et découverte d’un sommet de volcan avec les étangs bouillonnants d’eaux sulfureuses. On aurait pu y faire cuire des œufs…l’odeur des œufs y était pourtant.

Visite de la pointe nord ouest caractérisée par la couleur de la terre rouge. On se serait cru sur la lune.



Chaudière pool – Randonnée dans la forêt tropicale et baignade dans un bassin hors des circuits touristiques. On la nomme chaudière pour les bouillonnements constants fait par l’eau. On à l’impression de se baigner dans un bain de champagne remplis de bulles.



Dominique Roseau (capitale) - 13 janvier - 20 milles



Location d’une jeep et promenade en voiture un peu stressante car il n’y a pas assez de place pour 2 voitures et avec Bruno qui s’initie à la conduite à gauche. Concentration au maximum et utilisation du klaxon pour éviter un face à face à chaque tournant. Nous montons et montons et tournons, tournons et klaxonnons etc. Nous avons l’impression d’être les seuls à klaxonner. En fait nous sommes les seuls ! En plus de ne pas utiliser leur klaxon, les Dominicains conduisent à une vitesse folle.

Je retiens mon souffle avant chaque courbe…

Randonnée dans la Rain forest et baignade dans le bassin naturel d’Emerald pool «bassin d’Emeraude», qui doit son nom à son décor de carte postale d’un vert étonnant.