Bruno
Et c’est parti mon kiki !
Nous avons pris le bateau lundi le 4 décembre en après-midi à Falmouth Harbour. Une très grosse marina avec des voiliers et des yachts carrément indécents. Le plus drôle c’est que la semaine de notre départ, j’ai reçu mon Voile Magazine dans lequel il y avait un voilier de 88 mètres avec trois mats et des voiles carrées sur 5 ou 6 étages de haut. Et bien, quand nous avons vu Lucky Lady pour la première fois, il était stationné juste derrière le fameux vaisseau spatial de milliardaire. En fait je crois bien que Lucky Lady, du long de ses 11,80 mètres (40 pieds) était le plus petit de la marina…
Le jour même, nous avons fait un saut de puce au moteur jusqu’à English Harbour, environ 2 miles nautiques (mn) à l’Est. Nous avons passé la première nuit à quai juste en face de l’hôtel pour facilité le chargement de nos 8 tonnes de bagages. Tellement de stock qu’il nous a fallu pratiquement trois jours pour s’installer.
Les trois autres nuits se sont passées à l’ancre. Mais quelles nuits ! Le premier mouillage choisie à Freemans Bay s’est vite avéré inadéquat, lorsqu’à la nuit tombée, le vent à soudainement arrêté de souffler et que les bateaux voisins se sont approchés un peu trop près pour dormir tranquille. Changement de mouillage pour Ordnance Bay, tout au fond de la baie. Un vrai trou à cyclone, pas une goutte de vent. Vraiment pas beaucoup de place pour jeter l’ancre, je décide de coller l’étrave sur le bord du bois et je jette une deuxième ancre pour éviter de me retrouver dans le bois en question si le vent change de bord. Nuit finalement paisible mais beaucoup de moustiques.
Le lendemain matin, comme prévu le vent souffle plus fort et dans le mauvais sens. Il faut donc encore déménager (pour le plus grand plaisir de Nathalie.) Or, dans cette baie marécageuse, le fond est constitué d’une boue grisâtre douteuse dans laquelle les ancres et les chaîne s’enfoncent pour en ressortir couvertes de merde. Et pour augmenter le plaisir, l’ancre arrière, celle qu’on doit sortir à la force des bras à partir du dinghy, est coincé au fond par la chaîne d’un autre bateau. Après 30 minutes à tirer de toutes mes forces sur la ***???!!! de chaîne d’ancre avec de la boue jusqu’au toupet, je doit me résoudre à laisser l’ancre en place attachée à une bouée. La stratégie consiste à tourner le bateau et utiliser le guindeau électrique pour essayer de déloger l’ancre, le tout sans me faire pousser dans le bois ou sur les autres bateaux – et le vent qui continu à souffler de plus bel. Bref, un bon deux heures plus tard, les deux ancres ont retrouvé leur place respective sur le bateau, après avoir nettoyé à la main, maille par maille les deux cents pieds de chaînes dans lesquelles la glaise avait pris soin de bien pénétrer. Il est à peine midi, je suis sale des pieds à la tête, j’ai mal au dos et j’ai l’arrière de la nuque qui brûle.
Nous rejetons finalement l’ancre à Freemans Bay à la limite extérieure de celle-ci. Nous sommes un peu exposé à la houle mais cette fois nous sommes tranquilles pour deux jours et deux nuits. Il vente très fort et la houle nous donne un roulis étourdissant mais nous passons du bon temps à terre et à la plage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire