dimanche 31 décembre 2006

C'est Noël car il neige dans ma tête...

GuadeloupePointe-à-Pitre – 25 décembre – 0 milles

JOYEUSES FÊTES EN RETARD

Merci à tous ceux qui nous ont envoyé des voeux pour les Fêtes.

Ça fait vraiment chaud au coeur de vous lire. Continuez à nous écrire.

0 milles, juste du quai, des ti-punchs en bonne compagnie et un souper à la langouste sur le ponton de la marina. Mais d’abord les cadeaux de Mamie du 24,
parce qu’on n’a pas résisté jusqu’au 25.
Merci Mamie pour les bonnes sucreries !



Un magnifique cadeau que nous avons reçu de nous amis et voisins de la rue Alexandra.
Vraiment touchant ! du grand scrapbooking avec photos, recettes, icones du Québec et voeux de nos amis. Un gros merci, on a bien rigolé.


Une soirée mémorable en bonne compagnie, Gordon, Mario et Chantal,
des Québécois en croisière sur Edel qui nous ont accueilli à la Marina du Fort.
Nous avons passés trois nuits très confortable à l'épaule contre Edel.
J'espère que nous garderons contact de retour à Montréal.
Le voyage nous réserve parfois des rencontres empreinte de grande complicité.
Au plaisir de se revoir bientôt.



Peggy et Arnault, des amis d’amis qui sont devenus nos amis. J’espère qu’on se reverra lors de notre re-passage en Guadeloupe en mars. Sinon, nous vous attendons à la maison à votre prochaine visite au Québec.


dimanche 24 décembre 2006

Et vive la France !






Deshaies (les 4 photos précédentes)
C'est la France avec des palmiers : café espresso, croissant, bon vin, fromages-charcuteries et des sourires vraiment accueillants.
Médecin disponible pour vérifier le tympan droit. La guérison s'opère bien. Anti-inflammatoire pour 8 jours et ça devrait être ok pour le skipper.
Permission pour l'apnée, mais seulement en surface.

Halte d'une petite journée à la Pointe de Malendure juste en face de la réserve aquatique Cousteau à l'Islet Pigeon.



Pour démystifier les fonds marins et pour rassurer Antoine, nous avons pris le bateau à fond de verre de la réserve. Vue extraordinaire de l'intérieur suivie d'une plongée en apnée mémorable autour de l'Islet Pigeon.




Route de la côte sous le vent entre l'Islet Malendure et les Saintes.



Pointe extrème sud de Basse-Terre.


Les Saintes depuis la pointe sud de Basse-Terre



Mouillage au Pain de sucre des Saintes.
Plongée en apnée spectaculaire dans une eau d'une clarté exceptionnelle.


Départ des Sainte au matin du 23 vers Pointe-à-Pitre.
Panne de moteur une heure après être sorti des Saintes avec 2 ris et moteur.
Tel qu' annoncé, mer avec des creux de 2 à 2,5 mètres, vents d'Est de 20 à 25 kt avec des pointes à 35 kt dans les grains. Il y en a eu trois. La mer en était blanche d'embruns, tout comme l'équipage. Traversée épuisante.

Arrivée (enfin) dans la baie de Pointe-à-Pitre après 5 heures de près serré à faire des bords et à zigzaguer entre les bouées au vent de la côte sans moteur.
Le moteur redémarre enfin à l'approche de la marina.
(Probablement trop de vagues pour un réservoir à demi plein. Un mécano ami va vérifier le tout le 26 décembre à la Marina du Fort)

jeudi 21 décembre 2006

Le premier passage

Passage AntiguaGuadeloupe – 20 décembre – 42 milles

Bruno

Déjà trois ou quatre jours que la prise de météo, matin et soir, prend plus d’importance. J’ai même passé trois heures à décoder, lettre par lettre, tous les messages codés que je reçois du Navtex-300 dans lesquels il est sensé y avoir une météo qui m’est destinée. Le Navtex est un genre de télé prompteur de nouvelles marines de tout ordre, mais qu’on ne voudrait surtout pas à avoir à lire en direct.

Nous nous sommes donnés une période cinq jours pour trouver la bonne fenêtre météo pour se lancer dans le passage entre Antigua et la Guadeloupe. «Vents ESE 15 à 25 nœuds avec grains à 30 nœuds, vagues de 6-7 pieds». Non c’est encore un peu trop fort. Mais c’est la température que nous avons depuis deux semaines. Parce qu’ici, il pleut entre trois et dix fois par jour, mais rarement plus de 5 minutes. Et en mer, c’est souvent des grains qui sont accompagnés de vents plus forts, qu’il faut voir venir à temps et ajuster la voilure en conséquence.

Ce n’est pourtant pas la première fois que je fais ce genre de navigation vers le large. Mais les autres fois, nous étions 5 ou 6 hommes à bord, volontaires, majeurs et vaccinés et je n’étais pas le capitaine. Cette fois, je suis capitaine et matelot à la fois. Nathalie est encore incertaine à la barre et les moussaillons manquent encore un peu de force pour compléter les manœuvres, surtout par vagues et vents forts.

La semaine dernière, lors d’une petite navigation vers Green Island alors que la mer était plutôt grosse (20kt avec des creux de 10 pieds), la drisse m’a glissé des mains alors que j’essayais de l’attacher à la grande voile. Avec le bateau qui bouge dans toutes les directions et le vent qui souffle, la drisse s’envole, s’emmêle dans les haubans et autour des barres de flèche. Alors que j’essaie d’attraper la drisse au vol avec la gaffe, en faisant gaffe de ne pas foutre le camp à l’eau et en m’agrippant au mât de la seule main encore disponible, je confie la barre à Nathalie. Mayday. Mayday. Mayday. Ici Nathalie. Nathalie. Nathalie. C’est la panique à bord. Le bateau qui se met dans le sens des vagues, fait du 45° d’inclinaison en roulant d’un coté à l’autre. Nathalie me fait alors des vocalises encore jamais entendues. Bref, ce fut un moment très intense qui s’est terminé par un long silence pénible pour tous. C’est le genre de situation qu’il faut que je prévienne à tout prix. La confiance encore fragile de l’équipage en dépend. J’aurais dû attacher la drisse à la voile avant de quitter le mouillage. Je n’aurais pas eu à monter sur le pont dans les vagues et je n’aurais pas échappé la drisse. L’histoire a tout de même valu à Julien un tour en tête de mât et une vue imprenable sur un mouillage que nous n’avions pas prévu à Mamora Bay.

La décision est prise, nous partirons le 20 au matin, très tôt. La météo est à son meilleur avec 12 à 20 nœuds du SE et des vagues de 1,5 à 2 mètres (nous traversons en France après tout). Aucun avertissement particulier de grains en vigueur. La nuit du 19 est d’un calme troublant à comparer aux autres nuits passées à English Harbour. C’est à croire quÉole à entendu mes prières.

Le cadran sonne à 05:00. À 06:00 pile l’ancre est en place sur le balcon avant et nous sortons de la baie aux premières lueurs du matin. Il y a juste assez de lumière pour pouvoir zigzaguer entre les bouées et les bateaux encore endormis. Le moment en empreint de magie et d’intensité. La mer qui s’ouvre devant nous est parfaite, tout comme cette première traversée le sera. Éole a même passé le mot à Poséidon. Même si le vent souffle à 15 nœuds, la mer est presque plate à cause de la nuit sans vent. Et nous quittons Antigua au bon plein à 6.5 nœuds de moyenne en direction de l'anse Deshaies en Guadeloupe. Distance à parcourir 42 milles, temps et vitesse estimés à 8 heures à 5 nœuds.

Nous arrivons au mouillage en Guadeloupe à 13h00.
Et vive la France !


Nous sortons à peine d'English Harbour.


Antigua dans le sillage.


Le soleil qui perce enfin.


Toujours aucune terre en vue.


La pêche sera peut-être meilleure la prochaine fois.



Et la fameuse bouteille à la mer.


Terre ! Terre ! (Les Gaugau..., les Gaugau..., les Gaulois !)


À l'approche de l'anse Deshaies.


Le mouillage de rêve, visite du village et soirée à la Créole.
Mais ça c'est une autre histoire.

mardi 19 décembre 2006

Antigua bientôt dans le sillage

Bilan de mouillages et de navigation à Antigua


4 décembre. Embarquement sur Lucky Lady 1 dans la baie de Falmouth Harbour – Nuit à quai au Nelson’s Dockyard de English Harbour (sud d’Antigua) – 2.5 milles

5 décembre. Nuit à l’ancre dans Ordnance Bay à English Harbour – 0.5 milles

6-7 décembre. Nuits à l’ancre dans Freemans Bay à English Harbour – 0.5 milles

8-9-10 décembre. Nuits sur corps mort à Jolly Harbour (ouest d’Antigua) – 12.5 milles

11-12 décembre. Nuits à l’ancre à Deep Bay – 7 milles

13-14 décembre. Escale à St-John (capital d’Antigua) et nuits à Jumby Bay-Long Island (nord-est d’Antigua) – 15,5 milles

15 décembre. Nuit à l’ancre dans Freemans Bay à English Harbour – 26 milles

16 décembre. Nuit à l’ancre à Mamora Bay – 4 milles

17-18 décembre. Nuits à l’ancre à West Beach-Green Island (île la plus à l’est d’Antigua) – 8 milles

19 décembre. Nuit à l’ancre dans Freemans Bay à English Harbour – 9.5 milles

Distance parcourue autour d’Antigua : 86 miles nautiques.


Nos mouillages coup de coeur

English Harbour pour son caractère historique et les voiliers à faire rêver.


Jumby Bay pour la plage privée du Jumby Bay Resort à laquelle nous avons eu un accès gratis. Oui monsieur ! Et que dire des étoiles de mer qui ont value à Bruno un tympan perforé. Amateur va!


Green Island pour l'eau turquoise, les baies désertes et la beauté des fonds sous-marin. Malheureusement, un seul n'en a pas profité pleinement, faute de tympan. Il a même eu le temps de faire du pain. C'est Sylviane qui serait fier de lui !






Et des montons sur la plage. On se croirait presque à St-Rémi...